Questions, réponses
Le mariage peut être un lac orageux, mais le célibat est presque toujours un abreuvoir boueux.
[Thomas Love Peacock]
La peur de l’engagement
La peur de s’engager peut donner lieu à une authentique phobie, proche de la claustrophobie : être intime avec un autre est synonyme d’enfermement.
Les phobiques de l’engagement ont la sensation que se décider pour un partenaire engage leur existence à tout jamais sans possibilité, ensuite, si cela tourne mal, de sortir du lien.
Une perspective forcément très angoissante !
Erich Fromm repère trois autre types de peurs qui poussent à fuir l’amour :
la " peur de l’intimité ", qui conduit à la solitude à deux,
la " peur des conflits " et
la " peur de la souffrance ", qui mènent fatalement à la solitude,
puisque aimer ne va jamais sans douleur et sans heurts.
D’ailleurs, affirme-t-il, les crises, loin d’être destructrices,
" produisent une catharsis une libération dont les deux personnes émergent avec plus de connaissance et de force ".
Les conduites de dépendance
On peut être dépendant de l’alcool, d’une drogue, de la cigarette, mais également de l’amour.
Le dépendant amoureux est fixé à un stade infantile du développement psycho-affectif :
il aime exactement comme le boulimique mange, avec avidité, sans réussir à poser une limite, déclare Gérard Louvain.
Très souvent, il s’agit d’un individu qui a mal vécu l’épreuve du sevrage, qui vit dans la nostalgie du corps-à-corps si intense qui lie le nourrisson et sa mère.
Ce phénomène conduit à la fusion avec le partenaire qui, rapidement, se sent plus dévoré qu’aimé.
Il existe un autre type de dépendant amoureux :
l’individu qui se shoote à l’amour.
Pour lui, le partenaire compte peu.
Il est en quête de sensations fortes.
Seul le coup de foudre, le choc amoureux le fait vibrer.
Dès que la violence des premiers émois s’estompe, il commence à s’ennuyer et s’en va.
En fait, c’est un dépressif qui s’ignore.